À Sparte, le vol était pratiqué et honoré : c'était une institution hiératique, un complément indispensable à l'éducation de tout Lacédémonien sérieux.
La loi de Lynch était fréquemment appliquée ; un homme convaincu de meurtre ou de vol pouvait se voir arrêter, juger, et... pendre, en moins d'un quart d'heure, pour peu qu'un comité de vigilance énergique s'emparât de lui.
D'un coup d'œil scrutateur, le père l'examinait et le gars, craignant d'être fouillé, commençait à n'en pas mener large, une danse soignée ne manquant jamais de punir sans sursis tout vol domestique.
Les corsaires qui commandaient le navires furent donc très satisfaits ; ils le furent peut-être un peu moins... quand ils apprirent que les capitaines qui ne dressaient pas un inventaire fidèle de leurs prises commettaient, eux, un vol irrémissible, s'ils ne restituaient pas aux armateurs tout ce qu'ils détournaient.
[Il] n'est peut-être pas moins dévoyé que le fils du notaire, à Rouen, qui comparaît devant les Assises pour un vol d'auto, une affaire de carambouillage ou un trafic de stupéfiants.