avare

Ma femme […] m'invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d'avare, de grippe-sous, de sans-cœur. , Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886}}

Et quand il n'y aurait qu'un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares.

Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. , 11}}

Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie.

Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,

Quoi que le sort te donne, il t'est encore avare,

En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie ; Et l'avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. , Phèdre, II, 5}}

C'était un voyage qu'une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n'eût point eu d'attirail, car il y a grande disette d'eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. , 231}}

Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. , Athalie, IV, 2}}

Le nôtre [notre cœur] s'endurcit, la repouſſe, l'égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette ſainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n'opère plus rien. , Polyeucte I, 1}}

Il est avare de son temps.

Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis.

Je me plains seulement de ce pays barbare

Avare du secours que j'attends de tes soins. , Phèdre, IV, 2}}

La première [fille d'honneur de la duchesse], que son mari n'avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l'équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu'elles sont comblées de celles de la fortune.

Autrement dit, Perrault, à juste titre réputé pour être un auteur concis, génialement et essentiellement avare de mots et de phrases, paraît en la circonstance perdre des lignes, trop de lignes, à rendre inutilement évidentes des dénominations déjà par elles-mêmes fort claires. , L'Invention de Jésus, tome I, « L'Hébreu du Nouveau Testament », Éditions Gallimard, Paris, 1987, pp. 39-40}}