La campagne du parti animé par l'industriel zurichois Christoph Blocher, axée sur la dénonciation de l'insécurité liée à l'immigration, la nécessité de réformes libérales pour sortir du marasme économique, la défense d'un souverainisme farouche hostile à une éventuelle adhésion à l'Union européenne, séduit une Suisse gagnée par le doute.
À l'opposition souverainisme/européisme, trame de l'affrontement autour du traité de Maastricht, se substitue une mosaïque de oui-non aux motivations variées.
Les fédéralistes, eux, abhorrent son souverainisme et les indépendantistes, en retour, l'accusent d'être trop mou.
Nationaliste, le journaliste reconnaît avoir voté OUI en 1980 et en 1995. Le discours de Jacques Parizeau, lors de cette seconde défaite, a transformé son souverainisme mou en fédéralisme pragmatique.