Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l'épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée.
Le scepticisme ne convient pas à tout le monde. Il suppose un examen profond et désintéressé : celui qui doute parce qu'il ne connaît pas les raisons de crédibilité n'est qu'un ignorant. Le vrai sceptique a compté et pesé les raisons.
Tout le monde étant d'accord pour me désigner nettement sous le nom de scepticisme, d'impiété ou de laïcisme l'esprit dominant du département, tout le monde aussi, on l'a vu, reconnaît son esprit de progrès […]. }}
Aux derniers temps de la République romaine et aux premier siècle de l'Empire, le scepticisme religieux s'étend des classes cultivées aux couches profondes du peuple : Cicéron et Juvénal nous l'atteste.
Malheureusement, il n'existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d'expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique.