Il faut continuer, il est vrai, par : « J'ai z'un coquin de frère… », ou risquer un hiatus terrible ; mais pourquoi aussi la langue a-t-elle repoussé ce z si commode, si liant, si séduisant […] ?
Il faut bien se garder de confondre diphtongue et voyelles en hiatus. Deux phonèmes vocaliques peuvent se suivre dans un mot sans former pour autant une diphtongue si, n'appartenant pas à la même syllabe, ils n'ont aucune chance d'entrer dans la même tenue.
L'hiatus d'un mot à un autre a été interdit dans notre poésie par Malherbe.
En français, l'hiatus n'effraye qu'en vers, encore est-il constant dans le corps même des mots. Quoi qu'il en soit, en prose il ne nous fait pas peur.