Les historiens de la Révolution française ne manquent jamais de signaler un député bas-breton, appelé Le Guen de Kerangal, qui réclama de la Constituante, avec une énergie sans pareille, l'abolition de la servitude imposée en certains lieux aux vassaux, de battre l'eau des étangs et des fossés, afin de faire taire les grenouilles, coupables de troubler le sommeil des seigneurs, et plus spécialement le repos des dames en gésine. Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc.