Il y a diférentes sortes de colombiers. Les uns ſont à boulins […] Les Maçons apellent boulins, des trous faits dans le mur intérieur d'un colombier, pour y faire nicher les pigeons […] Colombier à pié, eſt celui qui tient à la terre, & qui a des boulins depuis le toit juſques au rez-de-chauſſée. […] Mais dans la Coûtume de Tours, art. 37, le mot de fuie, ſignifie, ſelon Palu, un colombier à pié avec boulins, juſques au rez-de-chauſſée : il dérive le mot à fodiendo. […]
Solitaire endurci, M. des Lourdines aurait, à la rigueur, consenti à voir les gens, mais il ne voulait pas être vu, de sorte qu'on avait fini par le laisser se pelotonner dans son Fougeray, comme un pigeon dans son boulin. , Monsieur des Lourdines, chap. 1, 1910}}
Une fuie, de pied ou intégrée, est composée de boulins, c'est-à-dire de « nids » dans chacun desquels vit un couple de pigeons. Dans les colombiers de pied, les boulins font partie intégrante de la structure : les murs, épais d'environ un mètre, sont évidés en une multitude de boulins de 40 centimètres de profondeur.
il y a encore la fuye qui est une petite volière ». Le terme de fuie s'applique donc jusqu'à l'orée du XVIIe siècle à des ensembles de boulins de façades ou à des petites volières fermées par des volets avec peu de pigeons. « Ce tourillon avoit plus tost façon d'une fuye que d'une forteresse » (Carloix, VII, 12).