Dans la langue courante, le mot "adaptation" est entendu tantôt comme processus à l'œuvre dans les systèmes vivants, tantôt comme résultats concrets émanant de ce processus. D'autre part, et indépendamment de la division qui vient d'être remarquée, l'adaptation ou l'adjectif "adapté" sont indistinctement assignés soit à un trait particulier isolé, soit à un organisme entier mais pris individuellement, soit encore à l'espèce avec sa dimension populationnelle. […] Lorsque l'on considère l'échelle populationnelle et les relations interspécifiques, l'adaptation comme processus est un succès reproductif différentiel entre variants obtenu par sélection naturelle. L'adaptation comme résultat est un état dérivé de caractère conférant un avantage testable dans un milieu donné.
La conservation de l'adaptation, ou relation de concordance opérationnelle dynamique entre être vivant et milieu, est une condition d'existence de l'être vivant. […] Ou bien l'être vivant conserve son adaptation et il vit, ou bien il ne la conserve pas et il meurt.
« L'adaptation (biologique), c'est (pour un médecin) l'appropriation par un organisme des conditions internes ou externes de l'existence, c'est-à-dire du milieu, qui permettent à l'organisme de durer et de se reproduire »,
Prise au sens darwinien, l'adaptation signifie l'adéquation d'une espèce à un milieu déterminé. Bien que toute existence suppose un minimum d'adaptation au milieu dans lequel l'espèce vit, une adaptation parfaite devient inadaptée lorsque survient une modification du milieu en question.