Elles s'appelaient Mélek, c'est-à-dire Ange, Néiré ou la Brillante, Berdjesté ou la Rare, Ulviyé ou la Sublime […]. Et je songeais que c'était s'aventurer bien imprudemment dans les voies du destin que d'avoir, dès leur naissance, prédit l'éclat, la rareté ou la sublimité à celle-ci ou à celle-là. En nommant nos filles Justine ou Françoise, nous faisons preuve de sagesse ; l'imprudence commence quand nous les baptisons Angélique ou Félicité, mais ce sont chez nous des noms rares.